Chaque jour, chaque nuit et toujours
Quand mes paupières se reposent
Je revois les vallons et les tours
Où mes souvenirs se décomposent
Je revois la pulpeuse voisine
Aux regards avides de coquine
Je revois l’enfant que je fus
Immature, désireux et confus
Je revois les douces chimères
Qui habillent la solitude du rêveur
Ignorant les quotidiennes misères
Ignorant que la vie est malheur
Je revois les certitudes des êtres
Et les cieux qui les avaient vu naître
Futiles, incultes et souvent stupides
Dans les abîmes ils iront paître
Je revois la source de mes envies
Accrochée sur les cimes des peupliers
Où le vent décide de mort et de vie
Où les saisons oublient les cerisiers
Que je sois sphinx ou vautour
J’apprécie les inattendus détours
J’apprécie les visions joviales
J’aime les caresses de nuit et de jour
Je reverrai sans me lasser ni me fatiguer
Les doux pêchés suspendus aux vignes
Je savourai le jus des grappes esseulées
Je mourrai en amoureux fier et digne
En buvant l’élixir qu’on me présente
En me dénudant devant l’âme plaisante
Il me tarde de conquérir les belles chastes
Mort, j’aurai le cœur plus léger et plus vaste
HS@21 août 2023
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