La couleur évidée de ses teintes
Neutre, ni sombre ni claire
Sous les nuages, pluvieuse
Venteuse… Désenchantée…
Le soleil timide, futile…
Affaibli
Il pleure le soleil, il gît, il se consume
Vient la couleur impalpable
La couleur agonise, disparaît, meurt
Vient le néant des invisibles lumières
Des strates enfouies des âmes
Âmes brûlant les fiefs
Âmes balayant les étoiles, les fleurs
Les roches se bousculent
Les roches partent, s’envolent
Monde à l’envers…
Monde, tu n’es plus monde
Immonde choix, choix de l’autre, choix de l’antre
Choix de l’abîme
Accueillant, sublimes ténèbres
Transcendantes
Ascendantes, tourbillon impartial
Aimantes alizées des vaines
Chavirantes boues des êtres
Dansantes, chantantes, les gaies buses
La couleur haute en couleur car vide
Terre toujours promise
Les ombres disparaissent
Libérant le poison des ambres
Guidant vers les antres rugueux, immuables antres
Refuges délibérés, fermes, tentants…
Prisonniers esprits, prisonniers de l’être
Jubilants esprits, chantent…
danses macabres nous guettent
Esprits amnésiques, insensibles épines…
Revenez avalanches, perfides, persistantes,
Salvatrices
Engloutissez les corps, ailes libérez, indépendantes les montagnes désamarrées
Monticules flottants, mers figées,
Ciel libre toujours libre... Celui des innocents
HS@2014 - pour les enfants de Gaza
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