Les pupilles oublient l'horizon sombre
Guettent la mer qui meut sous son ombre
Devinent les lueurs qui poussent la nuit
Puis sourient à l’aube qui depuis hier fuit
Le regard de ce nouveau et beau matin
Cueilli par le bleu qui efface le chagrin
Vient le temps des épopées victorieuses
Les écumes rappelant les âmes courageuses
Ô poètes qui chantent l’espoir des destinées
Des vaillants soldats morts fiers et épuisés
Réaniment les chants joyeux des enfants
Promettant aux oiseaux des envols dansants
Leur souvenir arrose les bourgeons qui naissent
Nous rappellent leurs voix de mille octaves en liesse
Qui portent avec orgueil leurs éternels lauriers
On hume leurs doux parfums que gardent les sentiers
De nos prés, de nos collines et de nos forêts
Jaillissent les mains tendues des nouveaux nés
Telles les droites tiges des œillets glorifiant
Les belles besognes des aïeuls absents
Vieille verdure toujours renouvelée
Vieux galons aux étoiles accrochés
Chaque soir le ciel couvre les chaumières
Chaque matin la terre sourit à la lumière
Sur nos hauteurs où pousse le thym
Les brises ravivent le sol et son carmin
Dans les plaines les ruisseaux chantent
Les odes héroïques que le vent raconte
* publié sur mon FB en 2016