Il y a six ans, jour pour jour, nous a quitté Jawad Sidaoui, ce père aimant et bienveillant qu’il était pendant 86 ans a été, tour à tour, fonctionnaire du ministère libanais de l’éducation, conférencier à l’université libanaise, linguiste, journaliste et romancier connu et reconnu dans le Monde Arabe. En plus d’une connaissance approfondie de la culture arabe pré et post-islamique il avait un penchant très prononcé pour la littérature française.
Ses romans étaient inspirés de son enfance et son adolescence au Sud-Liban et de son exil à Tunis (1958-1960) où il dépeignait ces deux sociétés avec un esprit critique et avec en toile de fond son rapport défiant à la religion musulmane ou plus exactement à une certaine pratique douteuse aussi bien de certains dignitaires religieux que des pratiquants !
Son roman far est son autobiographie romancée, « les ailes de l’errance » (أجنحةًالتيه), en trois volumes traduit en français et en anglais où il fait part de son expérience aussi bien au Liban qu’à Tunis.
Surnommé dans les milieux littéraires arabes « le poète sans recueil » car son style d’écriture particulier fait appel à une prose poétique pour décrire des situations réelles et pour dépeindre la société.
Anti-sioniste jusqu’à la moelle, Il fut un résistant de la première heure, non pas avec une arme mais avec son verbe et avec sa plume ! Révolté contre l’État libanais qui négligeait le Sud-Liban car frontalier de la Palestine occupée où certains villages n’avaient ni eau ni électricité, il y a réussi en 1960 à forcer la main au gouvernement libanais pour fonder à Nabatieh, sa ville natale, le premier lycée au Sud-Liban qui jusqu’alors il en était dépourvu, il en fut le directeur jusqu’en 1970 où il déménagea avec sa famille à Beyrouth avant un nouvel exil à Londres puis à Paris en 1976 emmenant sa famille loin de la guerre civile qui faisait rage au Liban.
Sur un plan personnel, il se distinguait par sa détestation des mondanités comme de la célébrité, par contre il aimait l’adhésion de ses pairs à ses idées. Il préférait largement s’enfermer dans son bureau où il s’adonnait à la réflexion et à l’écriture.
Un soir où nous partagions un verre de Whisky il m’a délivré une de ses pensées: « nos sociétés se noient dans le factice et l’artificiel à tous les niveaux, observer ces gens perdus nous permet à mieux réfléchir sur ce qui est authentique, à défaut de les fréquenter je préfère les observer de loin et donc avec recul ».
Cette sixième commémoration de sa disparition qui coïncide avec les événements dramatiques qui se déroulent au Levant me permet de rappeler qu’il fût une référence concernant le problème arabe-israélien, outre ses innombrables articles dans les journaux arabes et ses interviews dans les emissions radiophoniques et télévisées, il a aussi écrit quelques articles dans le journel Le Monde entre 1981 et 1983 à l’époque où ce journal était une référence du premier ordre avant qu’il ne devienne un torchon propagandiste pro-sioniste. En outre André Fontaine rédacteur en chef puis directeur du journal faisait souvent appel à son expertise avisée concernant les événements qui se déroulait, et déroule encore au Proche Orient
Voici quelques extraits du journal
Le Monde
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في يوم رحيله: لنتذكّر الروائي والأديب جواد صيداوي – موقع هوا لبنان
تعريف - جواد صيداوي | الأنطولوجيا
https://simple.wikipedia.org/wiki/Jawad_Sidawi
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