Le mythe errant, ses crimes et la douloureuse, deuxième partie: le jour d’après

Soumis par Hayan Sidaoui le mar 29/04/2025 - 17:32

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Analyses

Lien vers la première partie :

Deuxième partie:

J’avais déjà écrit ceci : « Victoire il y a sans aucun doute, elle est incontestable, aussi bien en Palestine qu’au Liban, toutefois dans des telles circonstances les termes « victoire » ou « défaite » relèvent de la sémantique ontologique où dépeindre un événement en fixant un instant T pencherait vers la subjectivité, ce qui compte en réalité est l’effet de cet instant T sur le cours des choses et donc sur l’avenir tout en étant conscient qu’une objectivité absolue n’est pas de ce Monde ».

Avant d’arriver au jour d’après ou plutôt aux jours d’après, car chaque jour a son après et que rien n’est immuable dans ce Levant toujours chahuté par l’Histoire et ses caprices, d’abord ceci:

Je n’ai pas eu l’occasion de le faire, ou plus exactement je n’avais pas le courage de le faire car le deuil était long et pénible et cela, comme plusieurs millions de libanais et de levantins, sur un plan personnel et non pas sur un plan politique.

Je ne souhaite pas ici aborder la notion du martyr par son versant religieux mais par son versant humain au sens premier du terme.

La destinée d’un homme, quelque soit son rang ou son pédigrée, est d’abord une volonté persistante et une détermination inébranlable car je ne crois pas à la fatalité du destin prédéterminé; « nous naissons tous égaux » paraît-il, peut-être mais nous ne vivons pas tous de la même manière, nous ne mourrons pas tous de la même manière et nous ne laissons pas tous le même héritage moral.

Ce qui a frappé le Monde de la résistance au sionisme et au colonialisme occidental avec le martyr de Sayyed Hassan Nasrallah est un événement qui a tout d’une tragédie grecque !

Je n’idéalise pas un homme et encore moins l’idolâtré et pour cause il n’était que la résultante des souhaits de tout un peuple, leur porte parole, quand j’entends encore prononcer son nom ou apercevoir sa photographie ce n’est pas lui que je vois mais tout un peuple avide de justice, refusant la soumission au fait accompli quelques soient ses souffrances, en réalité c’est une cause juste et sacrée que j’idéalise, que nous idéalisons, et dont il était, et l’est toujours, le parfait reflet.

J’ouvre une parenthèse

La mythologie grecque a réussi à recenser toute la gamme des relations humaines ainsi que tout le panel des caractères humains, une mythologie qui a donné naissance à une philosophie humaniste dont on trouve la trace aussi bien dans les évangiles que dans le Coran, n’en déplaise aux rigoristes attardés qui ont oublié que le premier message de l’Islam est la conquête du savoir quelqu’il soit et ou qu’il soit, « allez chercher le savoir jusqu’en Chine » ordonna la parole d’Allah !

J’en parle car la civilisation grecque est la fille aîné de la Phénicie, la Phénicie levantine, nous leur avons transmis par pure filiation l’Alphabet et notre Panthéon, faut-il rappeler qu’Europa était une princesse phénicienne qui selon la légende s’est exilée par amour en Grèce fuyant la tyrannie de son père, portée sur le dos de son amant métamorphosé en taureau pour l’occasion ?

j’en parle aussi car la civilisation hellénique ne s’est pas contenté de ce que nous lui avons transmis en ne cessant de développer, de chercher la perfection, d’adapter le surnaturel à la vie réelle du commun des mortels en humanisant le Panthéon que nous lui avons légué, ils ont poussé cet héritage, avec ingéniosité, jusqu’à en devenir la civilisation la plus aboutie de l’Histoire devenant la fondatrice d’une nouvelle ère où la modernité et l’ouverture d’esprit en sont les deux piliers, cela se voit dans leurs patrimoine écrit, dans leur patrimoine artistique et aussi dans leur architecture jamais égalée, même de nos jours, où la finesse robuste et l’élégance fragile reflètent une société des plus abouties pour son époque, où la « cité idéale » était leur projet, la finesse robuste et l’élégance fragile ne devraient-elles pas être les qualités premières de l’Homme accompli ? Je me le demande.

J’en parle aussi et surtout, car dans le panthéon grecque, héritier donc du panthéon phénicien, il y a, parmi tous les Dieux qui le composent, le Dieu de la mort et au risque de vous étonner il était considéré comme un Dieu mineur !

Il s’agit de Thanatos, auquel on associe plusieurs autres attributs dont la vieillesse, fils de la nuit (Nyx) et des ténèbres ( Érèbe) et frère jumeau du sommeil ( Hypnos) ! L’association de la mort à la nuit, aux ténèbres et au sommeil donne à réfléchir; la lumière ne jaillit-elle pas toujours de la nuit, le Ciel des Dieux des uns et des autres n’est pas toujours bleu, il est aussi noir et sombre, le cycle de l’aube et du crépuscule rythme notre existence et témoigne de ce que nous en avons fait, le Dieu Thanatos, donc la mort, est un Dieu mineur car la mort était considérée comme mineure par les grecques, ce qu’il en reste de nous est ce que nous avons fait chaque jour entre l’aube et le crépuscule ainsi qu’entre le crépuscule et l’aube et l’héritage que nous aurions laissé, ou pas, à la marche de la civilisation, est bien plus important que la mort, n’est-ce pas l’enseignement majeur commun à tous les livres dits saints des monothéistes ?

Quand on voit les principaux parrains actuels du sionisme, les Rothschild, les Soros etc… dépassant tous les 100 ans d’âge, certains dépassent les 110 ans, tout en étant en pleine forme malgré qu’ils portent un visage cadavérique depuis des décennies, je vois ce qu’il y a de plus hideux dans l’humanité, saviez-vous que cette longévité est artificielle ? Obtenue, en plus des greffes d’organes frais, par une perfusion, parfois plusieurs, qui consiste à remplacer totalement leur sang altéré par la vieillesse naturelle par un sang neuf (certains stars du sport et du show biz ont aussi recours à cette manipulation), une opération excessivement onéreuse qui n’est à la portée que des milliardaires et là je me pose la question suivante: ce sang jeune et neuf était le sang de qui et comment il a été obtenu ?

Voyez-vous, ces êtres inqualifiables et inclassables en marge de l’espèce humaine ont fait de Thanatos, contrairement aux grecques, un Dieu majeur car pour eux la mort est une sentence et non pas le bout d’un chemin d’une vie honorable, la leur étant vide de sens mais remplie de crimes, dès lors plus on prolonge la vie plus on retarde l’échéance, une vie nourrie avec le sang des autres exactement comme l’est l’existence d’Israel qui en massacrant des innocents retarde l’inévitable échéance de sa disparition peu importe sa durée de vie.

Je ferme la parenthèse .

LA VRAIE PROMESSE

Si la mort de Sayyed Hassan Nasrallah est un événement important pour chacun de nous, nous qui formons le peuple de l’insoumission au mal, elle est d’une importance mineure sur le plan civilisateur, car son œuvre, construite au nom du peuple, est là et bien là et j’ai la certitude qu’elle accompagnera à jamais une partie de l’humanité, cette partie constamment martyrisée au nom d’une légende qui n’a aucun fondement historique qu’on appelle abusivement « le Grand Israël », terre promise paraît-il ! (Voir la première partie de cet article)

En ce qui me concerne si j’accorderais à la Torah un statut fondamentalement humain et universel il passe forcément par ma propre compréhension de la formule « la terre promise et le peuple élu » que j’espère largement partagée, à savoir que la terre promise n’est autre que la planète Terre et le peuple élu est l’ensemble des humains différenciés des animaux; alors que cette petite minorité juive sioniste qui en fait un prétexte au racisme exacerbé, à la barbarie dans sa forme la plus inhumaine … en somme à l’innommable à tous les niveaux, ils constitueraient logiquement le peuple exclu, le peuple pestiféré, le peuple en marge de l’humanité et même en marge du Monde animal… un peuple à exterminer car nettoyer notre Terre Promise commune à tous de cette espèce maléfique c’est faire preuve de respect et d’amour pour toute l’humanité. Telle est la vraie promesse de Moïse !

ENTRE ÉMOTION ET PERSÉVÉRANCE

La nouvelle était brutale, si l’émotivité est un droit humain la résistance au mal est un devoir vis à vis de soi-même et vis à vis d’autrui.

J’avoue que moi-même j’étais envahi par l’émotion quand j’ai appris le martyr de notre incontestable leader et héros Sayyed Hassan Nasrallah, d’autant plus ému que tout au long de la nuit et de la matinée du samedi 28 septembre les informations délivrées par sa fille Zeinab et son fils Jawad étaient rassurantes quant à ses blessures de la veille suite à un bombardement massif du quartier où il se trouvait, on y a fermement cru jusqu’à aller narguer ceux qui annonçaient sa mort avec leur joie affichée, la joie gratuite de la bassesse, ces quelques libanais, syriens et arabes totalement soumis au sionisme et pourtant notre Sayyed martyr en a sauvé beaucoup parmi eux !

Cependant il fallait se ressaisir et retrouver notre vaillance et notre détermination tel que notre Sayyed nous l’avait appris, allons-nous dilapider son héritage avec des pleurs interminables et noyer sa mémoire avec des torrents de larmes ? Couvrir sa voix par nos gémissements et lamentations ?

Aussi, comme tous ceux qui le soutiennent j’attendais son nouveau discours … le charisme hors pair de ce tribun remarquable et de ce stratège clairvoyant nous manquera toujours, nous n’aurons plus le plaisir de l’écouter, nous n’aurons plus le plaisir de savourer ses promesses toujours tenues, nous n’aurons plus le plaisir de boire son assurance infaillible ni son attitude paternelle envers chacun d’entre nous, ils nous a tellement paternisé avec la tendresse du combattant protecteur et le courage de sa pureté d’âme que son martyr nous laisse tous orphelins, orphelins mais pas désespérés, orphelins et optimistes grâce à ce qu’il a édifié et à ce qu’il nous a laissé en héritage, dès lors il ne nous reste que de nous montrer à la hauteur du combat sacré qu’il a mené toute sa vie durant, que nous soyons combattants ou simples soutiens, ainsi nous avons tous la responsabilité de ne jamais baisser les bras consacrant notre énergie, avec discipline, à ce que nous aspirons tous : sauvegarder notre dignité, maintenir notre amour pour la justice, prolonger le combat contre le mal absolu qu’est la barbarie colonialiste occidentalo-sioniste… avec l’objectif ultime qui sera, j’en suis absolument persuadé, celui de retrouver toutes nos terres violemment spoliées depuis déjà trop longtemps.

LES JOURS D’AVANT

Avant d’arriver aux jours d’après, rappelons-nous des jours d’avant.

L’athée que je suis a fini par admirer le croyant qu’il était, sa parole a remplacé mon aversion pour la religion et m’a offert la faculté de comprendre la vraie croyance et de l’admirer, quant la croyance aide à construire puis à pérenniser la justice des victoires sur le crime, plutôt que de se gargariser en vociférant son allégeance à tel ou tel dogme de manière stérile jusqu’au ridicule elle est bien venue, il a insufflé en chacun de nous la discipline des justes, il nous a appris quand il faut aimer et quand il faut combattre, et pourtant il ne prêche jamais sans montrer l’exemple en payant de sa personne son charisme naturel aidant.

il se savait martyr à l’avance comme tous ses compagnons, d’autres sont là et bien là , la relève de nos héros sera perpétuelle n’ayez aucun doute, n’était-il pas lui même en 1992 le successeur d’un autre martyr en l’occurrence Abbas Moussawi ? Et que son successeur en sera fatalement un aussi ? Ce qui compte dans pareilles circonstances n’est point la mort, ce qui compte est l’héritage légué et la continuité du combat de manière sereine et déterminée jusqu’à la délivrance car nous sommes sûrs de notre bon droit.

Cet hommage modestement rendu à celui qui nous a rendu notre dignité en libérant nos terres, en instaurant la dissuasion avec un ennemi barbare sans foi ni loi, a aussi libéré nos esprits en nous rendant notre confiance en nous-mêmes, cet hommage est dérisoire comparé à l’immensité de Sayyed Nasrallah, une immensité qui n’est autre que l’immensité de nos causes qu’il portait vaillamment sur ses épaules au service du peuple que nous sommes, l’hommage doit donc laisser place au combat qui continue et qui lui a été si cher, plus cher que sa vie et plus cher de la vie de son fils aîné Hadi tombé en martyr dans ses bras derrière la même barricade en 1996 lors de la guerre de la libération du Sud-Liban qui a fini par aboutir en 2000, si cher qu’il aimait rappeler à chaque occasion : « tout combattant pour notre noble cause est mon fils, et le martyr de chacun d’eux m’atteint personnellement comme m’a atteint le martyr de mon propre fils Hadi ».

Après le martyr de son fils il prenait le temps, pendant des années, de visiter les familles des martyrs en leur affirmant « maintenant je suis comme vous, parent de martyr, j’ai la fierté d’être comme vous et ressentir ce que vous ressentez… »

Non seulement le combat continue mais de surcroît il semble cette fois-ci décisif pour l’avenir des peuples du Levant et du Croissant Fertile. Les événements qui se défilent devant nos yeux depuis 19 mois ne sont pas anodins, d’ailleurs cette guerre n’a pas commencé le 7 octobre 2023 ni même en 1948, elle avait déjà commencé dans les années 1920 alors que les empires coloniaux de l’époque la Grande-Bretagne et La France ont partagé , suite à la désintégration de l’empire Ottoman, l’Irak, la Syrie, le Liban, la Palestine et la Jordanie sous formes de « mandats », « mandats » étant une forme discrète et politiquement correcte de la colonisation dans sa forme la plus hypocrite et à la fois dans sa forme la plus répressive parfois même dans sa forme la plus sanglante. Souvenons-nous que la fondation de l’entière sioniste occupant la Palestine a commencé avec les accords Syles-Picot en 1919 où la Grande Bretagne et la France se sont partagés le Croissant Fertile en le morcelant et en y installant leurs vassaux préparant ainsi l’établissent de la colonie israélienne sur la Terre de Palestine.

Les massacres des palestiniens avait commencé dès le début des années 1920, la Grande-Bretagne avait toléré que des juifs européens extrémistes viennent s’installer en Palestine comme des éclaireurs en quelque sorte, en provenance notamment des pays de l’Europe de l’Est, des barbares inhumains qui n’ont pas tardé à former des groupes terroristes dont les massacres des villageois et fermiers palestiniens isolés étaient leur spécialisté, tels que les Haganah fondé dès 1920, Irgoun fondé en 1931 et Léhi fondé en 1940, ils ont été tous les trois dissouts en 1948 après la proclamation du macabre et illégitime « État d’Isarël » basé sur une légende mensongère qui n’a aucun fondement historique certifié.

Plusieurs des terroristes appartenant à ces groupuscules barbares sont devenus ministres et deux d’entre eux sont devenus premiers ministres, Menahem Begin (Irgoun) et Itshak Shamir (Léhi) tous deux biélorusses, ils ont été les architectes de l’invasion du Sud-Liban en 1978 et de Beyrouth en 1982 et aussi les organisateurs du massacre de Sabra et Chatilla quelques jours après l’occupation de la capitale libanaise.

Nasrallah connaissait parfaitement l’Histoire de la genèse forcée de cet État-colonie sanguinaire, il savait aussi que dès les années 1930, alors que le Liban était encore sous mandat français, les responsables sionistes voulaient à tout prix intégrer le Sud-Liban à leur futur « État », ce que la France avait refusé aux anglais qui étaient favorable à la requête des colons sionistes, la France ne souhaitant pas céder une partie de sa part du gâteau dont le partage a été entériné lors des accords entre Sykes et Picot !

Nasrallah savait aussi que la colonie israélienne a grandement besoin d’eau, un besoin d’autant plus urgent que l’entité sioniste consacre un budget conséquent pour désaliniser l’eau de de mer, alors que le Sud-Liban est la région de tout le Proche-Orient la plus riche en eau de source qui alimente un grand nombre de rivières, en plus de la fonte annuelle de la neige qui couvre le Liban chaque année, formant un réservoir inépuisable, il savait aussi qu’atteindre le fleuve Litani au débit d’eau puissant était vitale pour l’agriculture de l’entité du crime, d’où les combats acharnés depuis 1994, début de la guerre de la libération du Sud autour des sources d’eau ainsi qu’en 2006 où la source Wazzani située dans la partie Est de la frontière était un objectif de l’armée israélienne ! Or sur les 5 points fixes que l’entité sioniste veut garder au Sud le point numéro 5 (voir carte) est justement la source pré-citée. Nasrallah savait avant tous les autres que l’enjeu de l’eau était aussi important que celui du pétrole ou celui du gaz naturel !

Il savait aussi, depuis des décennies, que le projet de vider Gaza, la Cisjordanie et le Sud-Liban de leurs habitants pour les intégrer à leur projet du Grand-Israël était le vrai objectif des USA et de leur Israël, il en avait parlé dès sa prise de fonction en 1992 !

Sayyed Hassan Nasrallah savait beaucoup de choses et en profondeur, sur la géopolitique et sur l’économie qui lui est inhérente, sur les véritables besoins de chaque protagoniste au Levant, sur les vrais intentions des pays régionaux comme des grandes puissances, il avait le don de comprendre avant les autres ce que l’Occident et sa progéniture sioniste complotaient, il savait et il comprenaient beaucoup de choses que beaucoup parmi nous ne savaient pas ou ne comprenaient pas !

Alors voyez-vous que malgré les massacres, les assassinats, les destructions, aussi bien au Liban qu’en Palestine, le jour d’après c’est le constat implacable que les objectifs du consortium du crime américano-sioniste, planifiés depuis des décennies ont été réduits en cendres par les résistances libanaise et palestinienne, résistances armées comme civiles, alors qu’américains et israéliens avaient clairement annoncé avant leurs opérations terrestres aussi bien à Gaza qu’au Sud-Liban vouloir les occuper puis les annexer, Netanyahu a affirmé haut et fort que c’était l’objectif de ses opérations militaires israéliennes en claironnant à l’avance, et même après les accords des cessez-le-feu avec déni et ridicule, que cela sera « son propre jour d’après » ! Faut-il encore expliquer pourquoi la Victoire des palestiniens et des libanais est nette et sans ambiguïté aucune ?

De toutes les grandes batailles historiques, de Kadesh, entre Ramsès II et les hittites alors que jusqu’aujourd’hui les historiens sont incapables d’affirmer qui a été vaincu et qui a été vainqueur, jusqu’au Vietnam en passant par Stalingrad totalement détruite avec son million de tués et bien d’autres encore, les victoires et les défaites ne se mesurent pas en nombre de massacres de civils ou en mesurant l’ampleur de destructions, elles se mesurent en termes d’objectifs atteints ou avortés selon les belligérants, en la capacité de l’un ou de l’autre à panser rapidement ses plaies, preuve de l’adhérence de tout un peuple aux causes pour lesquelles ces combats sont menés; n’en déplaisent nous avons gagné une guerre aussi violente que sordide contre la moitié du Monde, une victoire très chèrement payée mais une victoire quand même de l’aveu de plusieurs généraux et députés israéliens qui avouent que l’armée israéliennes a grand mal à se remettre de ses pertes historiques, en plus des soldats de plus en plus nombreux qui refusent de combattre, Netanyahu étant obligé d’aller jusqu’en Inde pour embaucher des soldats de seconde classe.

En résumé, sans l’engagement direct et massif de l’OTAN cette entité serait depuis longtemps un petit bout de l’Histoire enterré et bien enterré, nous sommes nombreux à affirmer avec assurance que cette entité maléfique ne jouit que d’une espérance de vie limitée, ce n’est ni un espoir vain ni une prétention, c’est la suite logique de l’instant T que j’ai évoqué au début de cet article dont les conséquences sont évidentes, évidentes car le crime parfait n’existe pas.

LE COMBAT CONTINUE

Nasrallah nous a laissé un testament sacré, à savoir ne jamais céder devant l’injustice, qu’un combat sacré ne doit jamais être abandonné, le tout avec une discipline à toutes épreuves, sans hésiter ni tergiverser ! Lui qui ne craignait pas pour sa vie pour autant, il avait une œuvre à achever puis à transmettre, lui l’initiateur des victoires contre l’entité sioniste(2000 et 2006), lui l’auteur des seules victoires arabes contre l’entité sioniste alors qu’il était entouré par un océan de traîtres, d’opportunistes, d’arrivistes et de soumis.

Cependant, quand ses principaux chefs militaires ont été lâchement assassinés par les américains, je dis bien par les américains et j’insiste sur ce point, étant rassuré sur la solidité de ce qui l’a construit, il s’est risqué pour la première fois depuis des longues années, malgré le danger qu’il encourait et malgré l’avis contraire de ses plus proches collaborateurs, pour aller au QG de la résistance s’assurer lui même du déroulement des combats et les commander personnellement. (Sayyed Safieddine son successeur pour 4 jours est aussi tombé en martyr avec le même scénario et dans des circonstances similaires).

Ce déplacement, qu’il savait dangereux pour sa personne, lui a été fatal, il est mort en héros, en combattant, en martyr sur la route de Jérusalem, il est mort dans la pure tradition kerbalaienne (voir la bataille de Kerbala sur le web) remettant ainsi la résistance, qui venait de recevoir plusieurs coups durs, dans la bonne direction et dans la bonne disposition ce qui a permis à ses combattantes de faire mieux que résister pendant 5 semaines après son martyr, jusqu’à la dernière seconde avant l’entrée en application du cessez-le-feu les missiles pleuvaient encore sur l’entité des barbares.

En réalité sa mort n’a été qu’un nouvel élan pour notre résistance sacrée, une résistance issue du peuple et pour le peuple, une résistance gardienne de la Justice, une résistance qui fera toujours face au crime de ces hordes de sauvages christiano-judéo-européens, cette mauvaise engeance de l’inquisition, des croisades, des chevaliers teutoniques, des esclavagistes sans scrupules ni conscience, des nazis… qui se gargarisent de leur civilisation soi-disant supérieure, pour voiler leur barbarie, la même barbarie qui a accouché de la colonisation spoliatrice des biens et des âmes des autres, ce sont les occidentaux dont je parle avant même les israéliens qui ne sont que leur instrument.

Il ne s’agit point de lyrisme et encore moins de lamentations, il ne s’agit que d’une retranscription de l’état d’esprit de l’écrasante majorité des libanais, toutes confessions comprises, et le reflet sans équivoque de la solidarité du peuple libanais avec sa résistance, solidarité qui se manifeste aussi entre les libanais où maronites, catholiques, orthodoxes, sunnites, druzes … ont accueilli dans leurs maisons leurs compatriotes à majorité chïtes du Sud et de la Bekaa martyrisés et dont les maisons ont été détruites par vengeance car les barbares se trouvaient impuissants au front, un peuple tout entier qui entoure jalousement sa résistance malgré les quelques rares voix parasites soumises au sionisme.

Les jours d’après c’est aussi cela: « Nous offrons nos vies et les vies de nos enfants en soutien à la résistance », « ni la terreur, ni l’horreur, ni la vision de nos proches déchiquetés par les bombes ne nous ferons baisser les bras… soit nous reviendrons chez nous vainqueurs soit nous mourrons volontiers avec notre dignité intacte », « nos cœurs et nos âmes sont au service de la résistance au Liban comme en Palestine… », c’est à longueurs de journées que nous entendons ces déclarations émises par des réfugiés ruinés, endeuillés et endoloris mais avec la fierté de ne pas être tentés par la soumission ou l’abandon d’une cause sacrée. Ce n’est pas en Israël que nous entendront des tels refrains qui transpirent à la fois la résilience et la détermination. Ce peuple levantin héroïque par son attitude rend à notre martyr Sayyed Hassan Nasrallah le meilleur des hommages.

Il ne s’agit pas de zèle ni de fanatisme, bien au contraire, ces voix fortes portées par des corps fragilisés par le barbarisme de l’Occident sont la seule lueur d’espoir dans un Monde Arabe gangrené par la perfidie, par le vice et par la lâcheté guidés par la haine soumise et par l’opportunisme égoïste, gangréné par tous ce qui est contraire à la religion alors qu’ils se disent croyants et pieux

Si une opération aussi audacieuse et aussi foudroyante pour l’entité sioniste telle que celle qui a été menée par les héros palestiniens le 7 octobre était largement discutée au sein de l’axe de la résistance, Yehya Al-Senouar, un autre héros désormais historique tombé en martyr au front alors que les barbares le cherchaient depuis des années je ne sais dans quel souterrain, en se battant comme un lion, avait surpris tous ses partenaires, libanais, irakiens, yéménites et iraniens, par le timing choisi sans les concerter, de toute évidence il se doutait qu’il existait des taupes au sein de l’axe qui pourrait faire échouer son plan qu’il avait préparé depuis des années, les événements auxquels nous avons assisté par la suite lui avaient donné raison; sans quelques complicités au sein de l’axe de la résistance il aurait été impossible au duo américaino-israélien d’asséner des coups aussi durs que ceux le Hezbollah avait subi.

L’excellent député du Hezbollah Hassan Fadlallah, lors d’une longue interview en deux parties sur la chaîne Al-Mayadeen, avait fait quelques révélations et pas des moindres: « dès le 7 octobre plusieurs émissaires se sont succédés à la porte de Nasrallah pour le dissuader d’entrer dans la bataille, d’abord les américains qui l’avaient supplié de ne pas intervenir militairement de peur de voir l’entité sioniste s’effondrer dans un conflit élargi à toute la région, mais leurs démarches ont été vaines », puis il ajoute, « les iraniens l’ont aussi déconseillé d’intervenir mais pour des raisons différentes de celles des américains, ils estimaient que le timing était mauvais pour tout le monde car le risque d’embrasement de tout le Proche-Orient était fort probable alors que l’axe de la résistance n’était pas encore prêt pour un affrontement généralisé dans la région au risque de tout perdre », ce que à quoi Sayyed Hassan Nasrallah avait répondu: « j’en suis conscient mais si je ne soutiens pas le peuple palestinien en gardant les bras croisés je répondrais de quoi devant Dieu et devant l’Histoire ».

Toujours selon le député Fadlalah : « le Hezbollah a reçu des coups particulièrement durs auxquels il ne s’attendait pas, le parti a subi un véritable cataclysme mais il ne s’est pas effondré pour autant, la réorganisation de l’organigramme à la tête du parti est désormais achevée et son arsenal militaire est loin d’être sérieusement entamé, nous avons libéré le Sud-Liban et nous avons été vainqueurs en 2006 avec beaucoup moins de moyens que ceux que nous possédons encore aujourd’hui… l’idéologie du parti et ses objectifs sont toujours les mêmes, la lutte armée est la seule qui convient face à un tel ennemi et l’objectif final demeure plus que jamais la disparition de l’entité sioniste… ».

Pour mémoire, le cessez-le-feu au Sud-Liban était une demande israélienne ce qui semble échapper à beaucoup de personnes, une demande faite au gouvernement libanais par l’intermédiaire des américains, malgré son affaiblissement et malgré la disparition de ses chefs les combattants du Hezbollah avaient réussi à maintenir l’armée sioniste quasiment au niveau de la frontière, les 4 percées ponctuelles des barbares sur une profondeur de 2 à 3 kilomètres sont insignifiantes comparées aux moyens déployés par les israéliens et les américains et sont bien loin de l’objectif annoncé par Netanyahu à savoir occuper le Sud-Liban sur 30-40 kilomètres profondeur tout en désarment complètement le Hezbollah !

Après consultations entre le gouvernement libanais de l’époque et le Hezbollah par l’intermédiaire du président du parlement et allié du Hezbollah en la personne de Nabil Berri l’accord a été accepté par le Hezbollah non sans soulagement, il serait idiot de le nier, car il avait grand besoin de reprendre ses esprits et de panser ses plaies. Voilà ce qu’avait déclaré Naïm Kassem : « nous avons accepté le cessez-le-feu pour permettre aux civils de respirer et pour guérir de nos blessures et surtout pour permettre au parlement d’élire un nouveau président pour assurer la stabilité politique du pays qui a été meurtri par les bombardements israéliens injustifiés qui ne visaient que des civils… que tout le monde sache que malgré nos blessures et notre affaiblissent nous restons forts et nous sommes toujours présents sur le terrain pour dissuader l’ennemi d’aller plus loin… ».

On connaît la suite, une fois le nouveau president élu grâce aux voix des députés du Hezbollah et d’Amal il s’est retourné contre le Hezbollah en nommant un premier ministre acquis aux américains alors qu’il avait promis avant son élection de nommer le premier ministre choisi par le Hezbollah en la personne du premier ministre sortant qui, bien que mollement favorable au Hezbollah, il restait pour ce dernier un moindre mal.

Toujours pour mémoire, ce n’est qu’après le cessez-le-feu que l’armée sioniste a réussi à obtenir par la ruse quelques miettes de ses objectifs initiaux (que j’avais déjà détaillé dans plusieurs articles), des acquis dérisoires qui n’entament en rien la volonté du peuple libanais et du Hezbollah qu’il couve avec une détermination inébranlable, à continuer à défier l’ennemi en restant l’unique rempart qui empêche l’entité sioniste de réaliser son projet d’annexion déclaré et assumé du Sud-Liban

Je ne rallongerai pas cet article déjà trop long en évoquant la traîtrise au sein du Hezbollah, je me contenterai d’informer que le réseau d’espionnage au service de l’entité sioniste et des USA a été repéré et démantelé, un réseau qui a été géré par deux hauts responsables du Hezbollah qui chapeautaient un bataillon de petites mains déployées dans la banlieue Sud de Beyrouth qui ont guidé les bombes américaines et qui par la suite envoyaient des photos en Israël comme l’attestent leurs téléphones portables confisqués. L’un de ces deux cadres, qui était responsable de la sécurité au sein du parti a fuit en France et l’autre qui était l’un des responsables de la logistique est désormais réfugié en Israël !

LES JOURS D’APRÈS

Suite à l’assassinat lundi 21 avril d’un des chefs importants de la Jamaa Islamiya libanaise avec un missile israélien qui a visé sa voiture, (la Jamaa Al-Islamiya est un mouvement de résistance libanais sunnite et allié du Hezbollah, qui comme le Hamas était à son origine l’une des mouvances des frères musulmans avant de s’en éloigner pour devenir comme le Hamas un allié du Hezbollah, je rappelle encore une fois l’unification de l’ensemble des mouvements de résistance quelques soient leur confessions au Levant est l’œuvre majeure du martyr Kassem Souleimani ce qui lui avait coûté la vie suite à son assassinat revendiqué par Trump).

Le porte parole du Hezbollah a déclaré : « il est temps que le pouvoir libanais cesse d’être un spectateur impuissant, il lui incombe de prendre ses responsabilités », j’en serai très étonné, seule la résistance armée garantira nôtre souveraineté territoriale et notre sécurité ce qui a fait dire à Naïm Kassem lors de son dernier discours musclé du vendredi 18 avril : « les armes de la résistance sont une ligne rouge… les voix parasites qui ne cessent de réclamer que le Hezbollah remettent ses armes devraient rayer cela de leur dictionnaire », en clair : qui y touche s’y brûle.

N’oublions pas que les barbares tirent quotidiennement sur les villageois de la zone frontalière, et parfois au delà jusqu’au Nord du Liban, depuis le cessez-le-feu il ont tué plus de 170 civils qui en réalité sont des agriculteurs, fermiers, des éleveurs…

Je rappel encore, aux champions des amalgames, que le cessez-le-feu est un accord qui a eu lieu entre l’entité sioniste et l’État libanais et non pas entre l’entité sioniste et le Hezbollah qui toutefois le respecte à la lettre pour « laisser une chance au gouvernement libanais » de faire ses preuves selon la version officielle, mais pour moi la patience affichée par le Hezbollah c’est surtout pour laisser au gouvernement le loisir d’étaler toute son impuissance accentuant de la sorte la légitimité incontestable de la résistance aux yeux du Monde.

Kassem avait rajouté : « Notre patience n’est pas infinie, nous choisiront le moment opportun pour réagir contre les exactions israéliennes avec les moyens qui conviennent… je peux assurer notre peuple que nous sommes toujours puissants et déterminés et que nous sommes maîtres de nos décisions et de l’initiative du reprendre le combat indépendamment des négociations entre l’Iran et les USA… la sécurité de nos concitoyens et la préservation de nos terres sont notre objectif premier, objectif national qui s’ajoute à un autre d’ordre morale qui est le devoir de libérer la Palestine… », à remarquer qu’il s’est contenté d’avancer deux motivations pour soutenir les palestiniens et aussi pour s’opposer à l’entité sioniste, une nationale et une morale omettant pour la première fois d’évoquer la motivation religieuse telle « libérer la mosquée Al-Aqsa » qui passe donc derrière la motivation humaniste, pour moi c’est un progrès dans le discours politique car il associe clairement toutes les religions dans la lutte contre la bestialité et la barbarie de l’entité sioniste et celles de ses protecteurs occidentaux.

Gardez bien à l’esprit que les violations barbaresques du cessez-le-feu au Sud-Liban ne sont que le reflet de la rage de Netanyahu de n’avoir pas pu faire plier le Hezbollah qui l’a empêché de réaliser ses objectifs annoncés, ils sont la preuve de la faiblesse et de l’impuissance de l’entité sioniste et sûrement pas celles du Hezbollah qui par son sang froid démontre sa force et aussi sa stratégie politique maîtrisée qui porte déjà ses fruits, les jours d’après, croyez-moi, seront aussi des jours de combats qui ne manqueront pas, comme d’habitude, d’affaiblir encore plus l’entité des génocidaires bestiaux.

[ Jusqu’à quand ? Jusqu’à quand les enfants de Palestine seront déchiquetés, martyrisés avec barbarie, volontairement et froidement assassinés ? Jusqu’à quand les enfants survivants devenus orphelins vont continuer à errer dans les rues livrés à eux mêmes sans nourriture, sans eau et sans l’hygiène la plus élémentaire car les barbares empêchent l’aide humanitaire de les atteindre ? Jusqu’à quand on va laisser les barbares les poursuivre jusqu’aux dans leurs tentes de fortune pour les brûler vifs ?

Jusqu’à quand cet Occident qui se gargarise de ses démocraties et sa prétendue supériorité morale va laisser libre cours à la barbarie sioniste ? ]

Concernant la Palestine, ce qui m’inquiète ce n’est pas l’état de la résistance palestinienne toujours aussi solide, ce qui m’inquiète est la banalisation progressive des atrocités quotidiennes commises par les barbares, ce genocide devient un spectacle suivi par le reste du Monde comme une série télévisée macabre; il est vrai qu’on a vu un peu partout des manifestations de soutien au peuple palestinien mais cela reste anecdotique et sans effet, les citoyens de tous les pays du Monde, notamment le Monde Occidental devraient demander des comptes à leurs élus pour toutes ces atrocités commises en leurs noms jusqu’à, si nécessaire, allez jusqu’à la violence car il ne s’agit plus de défendre les palestiniens mais défendre leur propre humanité et cela est désormais urgent, ceux qui condamnent l’Occident pour sa complicité directe ils ne condamnent pas nominalement un Trump ou un Macron… mais condamnent les USA ou la France ou l’Angleterre ou l’Allemagne, cela vaut aussi pour les peuples arabes qui, exceptés les yéménites, les irakiens et les libanais qui payent leur soutien aux palestiniens de leur chair et de la chair de leur chair, se contente d’une jactance inappropriée noyée dans un chauvinisme obtus qui fait plaisir aux génocidaires sionistes…

L’été sera plus chaud que d’habitude dans l’ensemble du Croissant fertile, les négociations irano-américaines ne sont qu’une parodie qui n’aboutiront à rien sinon à ce que l’Iran achève entre temps son programme nucléaire qui est déjà très avancé, même que certains experts libanais affirment que l’Iran a déjà sa bombe nucléaire et en plusieurs exemplaires.

Toujours selon ces experts: « l’intérêt de l’Iran de posséder la bombe nucléaire est d’ordre stratégique car créé un équilibre dissuasive avec l’entité sioniste qui la possède déjà, ce qui l’oblige lors d’éventuels affrontements à se limiter à l’emploi d’armes conventionnelles »

Pour ma part, j’ai le souhait, comme beaucoup de mes compatriotes dont les voix se font entendre de plus en plus fort, est de s’occuper d’abord de nos traîtres avant de rallumer le front avec les barbares venus d’Europe car ils seront toujours une épine dans le pieds des patriotes libanais qui risque de se transformer avec l’aide des USA et de L’UE en poignard dans le dos de ces mêmes patriotes ! Le discours que c’est parasites tiennent est celui d’un ennemi et non pas de compatriotes simplement favorables à une autre politique que celle de la résistance.

Il me semble qu’il est nécessaire d’outre passer le tabou de la « guerre civile » qui n’en est pas vraiment une, il ne s’agira que d’un nettoyage qui ne prendra que quelques heures ou quelques jours tout au plus, nous considérons ceci comme étant une nécessité des jours d’après.

Aussi, si le Liban est réellement vouée à devenir enfin un vrai État, c’est l’État actuel qu’il faudrait démolir et avec le Pacte National ultra confessionnel qui surclasse la constitution laïque.

Or, le liban ne peut appartenir qu’à ceux qui l’ont libéré et à ceux qui ont soutenu sas libérateurs mais sûrement pas aux quelques parasites qui avaient accueilli l’occupation israélienne entre 1978 et 2000 avec joie et satisfaction et qui aujourd’hui veulent désarmer le Hezbollah pour répondre favorablement aux désirs expansionnistes israéliens selon l’agenda du duo Trump-Netanyahu moyennant un semblant de pouvoir au Liban qui leur procureraient, selon leur propres termes, un prestige, le prestige de la honte !

Il est bon de rappeler que les membres de l’actuel gouvernement ont tous des attaches plus fortes avec les pays occidentaux, où ils ont grandi et où ils ont fait carrière et dont ils possèdent les nationalités, qu’avec le Liban qui pour eux est leur pays d’origine sans plus sinon leur lieu luxueux de villégiature.

Encore pour information, du temps de Sayyed Hassan Nasrallah, le numéro 2 du Hezbollah Cheikh Naïm Kassem, l’un des fondateurs majeurs du parti en 1982 suite à l’invasion israélienne de Beyrouth et le massacre de Sabra et Chatilla en plus d’une autre invasion en l’occurrence l’invasion Franco-américaine en 1983, était pendant plus de 39 ans le spécialiste de la politique intérieure libanaise, c’était lui qui s’occupait du dossier des élections et de celui des relations avec le gouvernement et avec les autres partis ce qui lui confère une parfaite connaissance de la scène politique libanaise avec toute sa complicité unique au Monde; alors que Safieddine, qui était le numéro 3 et le successeur naturel de Nasrallah, était principalement en charge du dossier militaire et logistique.

J’amène ces précisions pour ceux qui ne comprennent pas l’attitude froide du Hezbollah malgré les plus de 3000 violations du cessez-le-feu le feu par les terroristes judéo-européens, si l’action militaires est l’ADN du martyr Saffieddine, celui de Kassem est politique dans le sens où, d’après les

Informations qui filtrent par-ci par-là, il y a eu débat après le double martyr de Nasrallah et de Saffiedine autour de la marche à suivre, il y avait ceux qui étaient pour la poursuite du combat et ceux, avec Kassem à leur tête, étaient pour gagner du temps avec des manœuvres politiques le temps de recharger les batteries à bloc après les coups particulièrement durs que la résistance avait reçu, à cela se rajoute la nécessité de revoir et de remodeler les services de renseignements du Hezbollah qui ont montré des grandes faiblesses et des failles profondes pour la première fois de son existence alors que jusqu’alors il faisait jeu égale avec le MOSSAD parfois même le dépassant dans la guerre du renseignement.

Par ailleurs, je conteste la théorie de la supériorité technologique des israéliens et des américains qui serait selon certains écrasante ! Pourquoi ils seraient capables de l’être au Liban et pas au Yémen alors que l’armada US subit des pertes considérables sans pour autant réussir à casser le blocus de la mer rouge par les Houthis ? Et pourquoi ils auraient besoin d’envoyer sur un seul immeuble plus de 80 tonnes d’explosifs, soit beaucoup plus que la bombe d’Hiroshima, détruisant tout un quartier et faisant 800 morts et autant de blessés alors qu’en usant de leur prétendue supériorité technologique ils ne seraient pas obligés de recourir à un tel carnage.., et là je parle des américains et non pas des israéliens, car les opérations qui ont abouti aux martyrs de Nasrallah et de son éphémère successeur Safeiddine ont bel et bien été menées par l’armée américaine.

Viser la maison de Netanyahu à Césarea avec une précision telle que le missile tiré par le Hezbollah est passé par la fenêtre de sa chambre à coucher, où il se trouvait une heure plutôt, contrastant avec les 83 tonnes de bombes larguées sur le QG du Hezbollah pour atteindre Sayyed Hassan Nasrallah, sacrifiant par la même occasion des centaines de civils, marque une supériorité à la fois technologiques et morale.

Mieux, envoyer des drones jusqu’au cœur de la Palestine occupée en se faufilant entre les radars de l’ennemi et les hélicoptères en patrouille pour repérer tranquillement les objectifs militaires puis rentrer indemnes à leurs bases est aussi preuve d’une technologie avancée.

Je rappelle une déclaration passée inaperçue dans les médias, en réponse à des journalistes, du secrétaire d’état à la défense de Biden, Lloyd Austin, datant de 3 jours avant le martyr de Sayyed Nasrallah : « nous avons en effet envoyé hier des conseillers militaires avec des armes en Israël mais je ne pourrai pas vous en dire plus pour ne pas mettre leur mission en danger », quelques jours plus tard 83 bombes MK-84 que seule l’armée américaines possède est apparue dans le conflit pour le première fois lors de l’assassinat de Sayyed Nasrallah. (La bombe Mark 84 est une version améliorée de la bombe Mark 80 conçue dans les années 1950, elle porte plus de 900 kilos d’explosif à l’uranium appauvri dont le souffle est extra destructeur en plus d’être une bombe à fragmentation qui en explosant produit 14 000 fragments sur un rayon de 1000 m, en comparaison la bombe d’Hiroshima ne portait que 64 kg d’uranium pur et dont l’effet est moins perforant mais naturellement plus expansif couvrant plusieurs kilomètres carrés, malgré cette différence pour les survivants les effets secondaires à long terme de ces deux bombes sont les mêmes )

De même, l’opération des Pagers n’a rien d’exceptionnel, n’importe quel voyou bien calé en informatique pourrait faire exploser un pager ou un téléphone portable à distance, d’ailleurs ces appareils sont fabriqués pour… et il s’est avéré, après enquête, que le fabricant n’est pas taïwanais comme annoncé après cet énième crime contre l’humanité mais hongrois, d’ailleurs Netanyahu n’a pas manqué de se déplacer à Budapest pour remercier personnellement son ami Orban !

La prétendue supériorité technologique de l’Occident est une fable qui a pour but de maintenir l’opinion publique fidèle à la résistance dans la peur tout en lui faisant croire que la résistance au colonialisme occidentalo-sioniste est vaine, ce qui est totalement faux. Cela aussi fait partie de stratégie sioniste de leur chimérique « jour d’après ».

Pour s’en persuader il suffit de constater que l’Iran, les Houthis et le Hezbollah possèdent des missiles supersoniques et des drones indétectables par les défenses aériennes que ni les israéliens ni les américains possèdent !

L’opération des pagers ou lancer sur un quartier résidentiel l’équivalent de plusieurs bombes équivalentes à celle d’Hiroshima dans le but d’assassiner une seule personne, sacrifiant 800 civils en en blessant autant, ne reflètent en aucun cas une supériorité technologique mais une infériorité morale manifeste.

Pendant plusieurs décennies la brigade numérique du Hezbollah a fait bien mieux que le MOSSAD et la CIA non seulement en les empêchant de repérer les principaux chefs et cadres ainsi que le lieu où se trouvent leurs rampes de lancement de missiles et drones mais aussi en réussissant à repérer eux-mêmes les bases secrètes de l’armée sioniste !

C’est après les assassinats de Sayyed Nasarallah, de son successeur Saffiedine et des principaux cadres militaires que nous avons appris, photographies à l’appui, que tous ces responsables politique et militaires, y compris les deux Sayyed, vivaient normalement dans leurs appartements avec leurs familles au milieu de la population alors que le MOSSAD et la CIA cherchaient pendant 3 décennies les soi-disant bunker sous-terrains dans lesquels ils seraient enterrés pour des raisons de sécurité !

Allez voir qui travaille dans les centres de recherches scientifiques ou militaires en Amérique et en Europe, vous y trouverez des irakiens, des libanais, des palestiniens, des syriens… nous avons les mêmes chez nous qui depuis une génération préfèrent travailler pour la résistance plutôt que de s’exiler comme l’ont fait leurs ainés, n’en déplaise nous possédons les matières premières mais aussi la matière grise, tout cela porte ses fruits petit à petit, tout cela fait partie aussi des véritables jours d’après.

LE JOUR ULTIME

Quitte à paraître trop optimiste le jour ultime ne sera que le jour de la disparition de l’entité sioniste et avec elle tous les régimes arabes sans aucune exception, aussi bien les régimes monarchiques qui affirment haut et fort leur soumission au colonialisme sionisé mais aussi et surtout les autres, tout aussi soumis mais qui se cachent derrière un charlatanisme professionnel protégé par un chauvinisme primaire de leurs sujet/citoyens où l’orgueil vide de sens fait sa loi

Le jour d’après selon la version de Netanyahu, je le cite : « vider la bande de Gaza de ses habitants et désarmer le Hezbollah puis signer la normalisation avec le Liban s’inscrivent dans le jour d’après » !

Une déclaration qui n’est qu’un mélange de prétention, d’arrogance, de provocation … comment peut-il émettre une telle déclaration alors qu’aucun de ses objectifs annoncés avant ses offensives terrestres aussi bien à Gaza au au Sud-Liban n’ont été atteints, et que les pertes de son armée, en soldat comme en chars, ont largement dépassé celles accumulés pendant 78 ans de guerre avec les États arabes ?!

Mieux, ou pire pour lui, non seulement les habitants de Gaza, malgré la barbarie caractérisée qu’ils subissent, refusent toujours de quitter leur terre mais en plus la résistance palestinienne et la résistance libanaise, naturellement affaiblis après la guerre israélo-arabe la plus longue et la plus meurtrière depuis 1948, se sont refait une santé en redevenant encore plus forts qu’ils ne l’ont été avant le 7 octobre 2023.

Le jours d’après c’est tous les jours, tant que l’entité du crime existera au Levant, chaque jour aura son jour d’après, ceux qui théorisent sur le « jour d’après » qu’ils soient favorables ou pas à l’entité du crime n’ont rien compris au Levant, ce Levant où rien n’est définitivement acquis, ce Levant qui paradoxalement vit et meurt, meurt et vit de ses propres contradictions.

Le jour d’après ? j’entends le jour d’après au singulier, est le jour ultime, ce jour qui n’aura d’après que notre prospérité à tous les niveaux et que nos ennemis colonisateurs n’ont eu de cesse de retarder en usant de leur sauvagerie naturelle depuis des siècles !

Je sens frémir et palpiter le cœur battant de cet éternel Levant où l’Histoire est née, « l’Histoire commence à Sumer » disait Samuel Noah Kramer, or Kerbala se trouve sur le terrain de l’antique Sumer, certains archéologues pensent même que dans la ville sumérienne de Nippur, perdue depuis plusieurs millénaires, qui était une ville sainte pour les sumériens et plus tard pour les babyloniens, se trouverait enfouie dans le sous-sol de Karbala , je trouve en cela une certaine symbolique à ne pas négliger !

Après 4 siècles d’occupation ottomane particulièrement répressive puis un siècle d’agressions occidentales diverses et variées, je sens frétiller dans ce Levant un éveil, une prise de conscience de nos véritables moyens, une confiance en nous mêmes renaissante et solide, je sens aussi une effervescence génératrice de puissance, la puissance morale et intellectuelle indispensables au combat qui nous attend encore car les armes ne servent à rien si on ne leur associe pas les âmes de nos martyrs passés et futurs, je sens une volonté déterminée pour ramener l’infini fleuve de l’Histoire, trop longtemps dévié de son cours originel, sur son lit naturel.

Quoi qu’il en soit, Thanatos n’est pas un Dieu important pour nous, je dirais même qu’il est inexistant, nous l’ignorons et le méprisons, nous ne mourrons pas car nous sommes les enfants du Croisant Fertile, nous sommes donc les enfants de l’Histoire, la vraie, l’Histoire est notre précieux et à la fois douloureux héritage sumérien, nous sommes l’Histoire or l’Histoire ne meurt pas !

Annexes:

Voici les liens vers 15 autres textes publiés lors des deux derniers mois sur les réseaux sociaux, ils font partie intégrante de mon article ci-dessus