L’eau c’est la vie, sans eau faune et flore périssent à grande vitesse ! L’eau est un don du ciel.
Ce qui se passe en France à Sainte-Soline reflète ce qui se passe à l’échelle planétaire, et ce qui se passe n’est ni un problème écologique ni climatique mais un problème politico-économique majeur !
Ce sont les norvégiens qui en premier ont fait de l’eau une matière première lucratif en la privatisant à outrance et en la revendant, outre à des particuliers norvégiens, à d’autres États pauvres en eau douce ! Ils ont même investi des milliards pour gérer des sources d’eau hors de Norvège avec des montages financiers complexes et variés !
Les américains n’étaient pas en reste, conscients des énormes bénéfices qu’ils peuvent dégager de cette « matière première », ils l’ont introduite en bourse dès 2012 (bourse de Chicago) !
La pression financière sur les résidents dans certaines villes américaines est devenue tellement oppressive, notamment sur les habitants des maisons individuelles, que les pelouses ont quasiment disparues au profit de jardins minéraux, l’administration de certains États américains instaurant une taxe élevée pour l’arrosage des pelouses, à défaut des amendes exorbitantes pour les contrevenants notamment ceux qui installent leur propre citernes pour recueillir l’eau de pluie ! Il en est de même en Europe, en France par exemple les agriculteurs n’ont le droit que de récupérer l’eau de pluie qui coule en temps de la pluie des toitures de leurs fermes. Ceux qui parmi eux récupèrent l’eau de la pluie directement dans des citernes sont sujets à des contraventions très élevées !
À titre indicatif: le marché de l’eau en Norvège a enregistré rien qu’au premier trimestre 2022 près de 80 milliards d’euros, on parle d’une moyenne de 320 milliards de chiffres d’affaires sur une année, avec des bénéfices nets hors normes, alors que le marché est encore en pleine expansion !
L’un des PDG norvégiens avait déclaré en 2018 : « l’eau est le pétrole de demain » ! Sauf que l’eau, contrairement au pétrole, nous tombe du ciel est donc un bien commun à toute l’humanité ! Un bien commun qui contrairement au pétrole ne nécessite pas de gros investissent pour l’exploiter jusqu’à son « industrialisation » où des équipements complexes et coûteux ont vu le jour ce qui prouve à quel point ce marché artificiel est lucratif et juteux !
L’escroquerie de la nappe phréatique
Si les scientifiques disent à propos des bassines de Sainte-Soline et celles d’ailleurs, à juste titre, que pomper dans la nappe phréatique une quantité d’eau raisonnable en hiver lors des jours de grandes quantités pluviométrique, il est naturel de se demander pourquoi on ne laisserait pas faire les agriculteurs eux-mêmes, surtout ceux qui possèdent des petites exploitations artisanales ou des petits élevages qui fonctionnaient depuis toujours avec des puits artésiens comme complément de l’eau des robinets ? La réponse découle de source : les pouvoirs veulent que l’agriculture use d’une eau payante et non plus gratuite. D’ailleurs ce phénomène de monétisation de l’eau n’est pas récent ni pour les professionnels ni pour les particulières et ne cesse de s’aggraver d’année en année !
En réalité qui gaspille l’eau ? Ce ne sont sûrement pas les petits agriculteurs ou les ménages, ceux qui gaspillent l’eau, et qui par la même occasion polluent la nappe phréatique sont les grandes entreprises qui pratiquent une agriculture et un élevage industriels et de surcroît de mauvaise qualité comparé à la production des petits agriculteurs qui pratiquent une agriculture responsable contrairement aux gros bonnets de l’agriculture industrielle !
En résumé, en France la centaine de projets de méga-bassines de prélèvement de l’eau propre dans les nappes phréatiques, ce qui équivaut en quantité à la majeure partie de la consommation d’eau en France, tout en interdisant aux agriculteurs comme aux particuliers de récupérer l’eau de la pluie en petites quantités n’est qu’une main mise illicite du pouvoir politico-financier de la plus élémentaire des ressources naturelles qui appartient d’office à toute l’humanité
La guerre de l’eau est une vieille histoire
Bien avant la privatisation de l’eau à laquelle on assiste aujourd’hui l’eau a été tout temps la source de litige entre voisins, entre villages comme entre États ! Ceux qui en manquaient convoitaient naturellement la source ou le puit du voisin !
Dans l’antiquité déjà on se battait pour l’eau, les civilisations établies aux bords des fleuves ont toujours subies des assauts avec le saccage et les massacres qui vont avec !
L’eau paramètre géopolitique depuis l’antiquité. Pas de civilisations au sens premier du terme sans fleuve. À propos des civilisations il est plus judicieux de parler de formation que de fondation, c’est un processus qui est lent. Une civilisation se forge avec le temps donc avec l’expérience, l’élément central de cette formation progressive et lente est l’eau. Sans eau pas de sédentarisation et sans sédentarisation pas d’agriculture ni de civilisation. Or contrôler l’eau c’est contrôler les civilisations et donc les sociétés qui la forment.
Mais plus près de nous, il y a deux exemples notables au sujet de la convoitise de l’eau des autres, l’eau de l’Euphrate sujet de tensions entre la Turquie et la Syrie depuis quatre décennies et les multiples sources du Sud-Liban qui ont incité l’entité sioniste occupant la Palestine à envahir le Sud-Liban et l’occuper pendant 22 ans sans oublier de pomper ses sources de manière systématique via des canalisations sous-terrains et secrètes !
Je ne m’attarderai pas plus sur ce thème où il y a beaucoup à dire.
Le mal du siècle: la privatisation à outrance
Je reviens à la privatisation en ouvrant une petite parenthèse : l’agitation autour de la loi sur les retraites à laquelle on assiste en France est accompagnée par une incompréhension de la part de ses opposants, non pas une incompréhension de la loi mais des ses objectifs réels à long terme. Cette loi illégitime est injuste, selon ma lecture de l’évolution du type de gouvernance en Europe, n’est qu’une étape vers la privatisation de la caisse de retraite et aussi celle de la sécurité sociale, l’association des deux caisses dans une même loi est loin d’être innocent, en réalité ce n’est qu’un préambule à leur privatisation avec toutes les conséquences néfastes qu’on peut aisément deviner. On « ubérise » les sociétés pour mieux les dompter en les rendant dépendants autant que possible.
Or tuer les petits agriculteurs au profit des géants de l’agro-alimentaire comme on tue depuis des années les petits commerces au profit des hypermarchés. Confisquer l’eau de la pluie comme confisquer les retraites ou encore les aides sociales découlent de la même méthode de gouvernance contemporaine où l’on pérennise les appareils d’États, devenues véritables sectes mafieuses, au détriment du bienêtre des peuples !
D’une manière actualisée, pour ne pas dire d’une manière détournée, on revient au système impérial de l’antiquité où le citoyen devient lui-même esclave dans son propre pays !
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