Le chemin

Soumis par Hayan Sidaoui le mer 27/06/2018 - 22:47

Quelques fois les senteurs me reviennent
Où la coriandre se superpose au cumin
Ma mémoire chantant l'empathique veine
Qui jadis colorait mon long chemin

Je me rappelle des joviales persiennes
Qui narguaient les rayons indiscrets
Le temps d'une sieste coquine et vilaine
Qu'accompagne le parfum d'un bosquet

Ô toi le temps qui passe imperturbable
Enveloppant mes souvenirs de petit enfant
Insouciant, l'âme et l'esprit friables
Telle l'herbe qui naît au printemps

Tentation

Soumis par Hayan Sidaoui le dim 24/06/2018 - 20:29

Longeant la côte au sable frileux
Au seuil de l'eau et de son jardin
Entre les arbres nus comme des pieux
Et l'étendue mouvante comme une catin
Qui frappe mon esprit et pique mes yeux

Au dessus de ma tête couverte
Par des nuages bien bas
Je devine les étoiles malhonnêtes
Qui font perdre à la lune sa foi
Dans un ciel malsain et inerte

Le temps

Soumis par Hayan Sidaoui le jeu 14/06/2018 - 05:07

Le ciel veille sur les ruisseaux
La terre nourrit la poussière
Les épaules résistent au fardeau
Jusqu'à l'épuisement de la lumière

À l'horizon flânent les oiseaux
Narguant le noir et les couleurs
La brise porte loin leur échos
Et avec eux nos lourdes frayeurs

L'homme meurt à chaque instant
Voyageant d'heure en heure
Puis oublie le temps présent
Se jetant dans les dernières lueurs

Graal

Soumis par Hayan Sidaoui le ven 01/06/2018 - 00:55

Dès que les pâturages jaunissent le matin
J'irai accompagner le doux zéphir
Qui m'emportera sur tous les chemins
Qui mènent là où je veux dormir

Je sais qu'on m'attend là-bas
Au coin de la grande chaumière
Où se racontent aventures et trépas
Où l'on oublie quelques misères

Je veillerai les yeux rivés
Sur la lune et sa lumière d'argent
J'attendrai à nouveau la matinée
Où le vent m'attend impatient

Le sabre et la meule

Soumis par Hayan Sidaoui le dim 06/05/2018 - 00:45

Je n'ai jamais aimé les chaînes fussent-elles de diamants
Ni caché mes excès, souillent-ils mon existence
Je ne désespère d'une renaissance fusse-t-elle frêle
Je ne crois pas que dieu n'est qu'un ou pénitence
Ne vaut-il pas mieux laisser libres ses pensées comme ses douleurs
Au premier comme au dernier je laisse aux autres de moi ce qu'ils veulent
Si assuré ou ferme je n'offre à personne ni peine ni faveur
Je laisse à chacun de choisir le sabre ou la meule

*Ecrit le 15 avril 2014

Chevauchées

Soumis par Hayan Sidaoui le lun 30/04/2018 - 17:19

Un voyage lointain, une longue chevauchée
Croisant les étoiles, les météores et les planètes
Cherchant sans relâche la voie lactée
Elle, désirant m'épuiser pour parfaire sa fête

Soumis, abusé mais comblé et heureux
Je laisse la muse atteindre sa destinée
Ce chemin où jubile son corps fiévreux
Ce chemin où mon cœur se soumet

Soudain, le ciel remet son voile noir
Couvre les amants pour une éternité
Attendant l'aube qui va jusqu'au soir
Puis, à nouveau je savoure sa nouvelle chevauchée

Chimère

Soumis par Hayan Sidaoui le mer 07/03/2018 - 21:34

L’orage gronde sous mes paupières
Le déluge engloutit mes yeux
Je raconterai dans le chaumières
Les joies et les tristesses de mes aïeuls

Ce n’était qu’un court instant
Un moment furtif qui fuit
il était court ce moment
désormais le souvenir luit

On ne suit pas un maître
On s’y accroche obstinément
Il nous a fait joyeusement naître
Et dans son souvenir nous mourrons

Il était beau le printemps
Il est aussi beau l’hiver
Le premier ardemment pleure
Et le second n’est que chimère

Regard nu

Soumis par Hayan Sidaoui le lun 26/02/2018 - 22:18

Regard nu, dans l'univers des baisers
Vif et brûlant comme le feu des caresses
Vers chauds, chantés par mon cœur braisé
Qu'allument tes pupilles enchanteresses

Regard savoureux aux arômes infatigables
Volupté, chaleur, ivresse, puis
la rosée
Versée par les ondulations adorables
D'un corps où on oublie de s'épuiser

Étourdi par la musique doucement rugissante
Féline, se jouant des étoiles éteintes et perdues
Cherchant sans se fatiguer ta lumière ruisselante
Je savoure le voyage dans ton regard nu

France

Soumis par Hayan Sidaoui le jeu 22/02/2018 - 20:54

Toi l’immorale, qui rêve de quelques passions
Qui de sa vertu en joue et en fait une offrande
Collectionneuse de pauvres petites déceptions
Toi dont les caprices effrontés salissent ce monde

De tous tes courtisans, aux piètres avantages
Tu ne vois point que le minuscule plaisir grivois
Appréciant tenir quelques vits volages
Où l’obscénité devient pour toi une loi

Nymphes

Soumis par Hayan Sidaoui le mer 14/02/2018 - 03:06

Le spectre présente ses games
Comme les charmes qui s'offrent
Colore les plaintes des âmes
Chantant à plein coffre

Comme des ombres légères
Mouvantes et haut perchées
Sur les écumes éphémères
Surfent les nymphes blasées

Sur la rive ferme ou l'on accoste
La terre mémorise les empreintes
S'évaporent en quelque sorte
Les traces que la jouissance suinte