La ligue des perdants

Soumis par Hayan Sidaoui le sam 12/11/2022 - 13:46

Ainsi vous supposez donc, malins

Que marcher à reculons c'est avancer 

Qu'hier sera pour nous un lendemain

Auréolé de quelques fades oeillets ?

 

Quel est ce mystère qui vous hante

Qui vous traîne sur tous les chemins ?

Par tous les dieux, par Aristote, par Dante

Vous bradez la beauté et avec le divin

 

Êtes-vous sûrs de voir clair ?

De ne pas guetter l'enfer du laid

Du haut de vos drôles de caractères 

Dont le vilain dessine les traits 

 

On reviendra

Soumis par Hayan Sidaoui le mar 30/03/2021 - 20:47

On reviendra
Demain ou dans une éternité
On reviendra saluer notre soleil
On reviendra soigner les roses
Arrosées par le sang des innocents
On retrouvera le vrai sens de la vérité
À l'ombre de nos oliviers sacrifiés
Aux cimes verts et aux racines rouges
Qui couvent les linceuls blancs
Aux troncs noirs endeuillés
Que raconte le glorieux drapeau

Atmosphère

Soumis par Hayan Sidaoui le lun 15/02/2021 - 21:51

Par Mayssane Sidaoui

J’ai gagné un tremplin de joie et de bonheur
En empruntant la route des échos de mon cœur
Perdue et absente dans un monde vêtu d’horreur
J’ai décidé de concilier douceur et peur

Ma jeunesse ne fût qu’un air agité d’orage
Habillée de doute, de crainte et de surmenage
Mes pensées absorbées dans un vaste brouillard
Comme une vibration coincée sous un étouffoir

Terre

Soumis par Hayan Sidaoui le jeu 16/04/2020 - 02:53

Terre douloureuse, pieuse, versatile
Si intensément de sang nourrie
Si haute de son rouge bien fourni
Terre, de toi je m’en ferais une âme
De toutes les fiancées tu es la plus habile

Ton jasmin m’enflamme, ton thym me berce
Et ce ciel turquoise que je chéris
Longs sont tes chemins fleuris
Où reposent les corps qui nous blâment
Où dorment sereins les vainqueurs de la farce

Glas

Soumis par Hayan Sidaoui le mer 01/01/2020 - 11:40

Mon verre plein, cet horizon
Oú se jettent mes pensées
Sans voile, sans retenue ni trahison
Avec le rouge du sang glorifié

L’esprit s’y plonge volontiers
Tel un soleil au crépuscule
À l’abri des vents alizés
Savourant des plaisirs minuscules

Viendra la lune et son clair
Déchirer le noir inquiétant
Éclairant le légitime flair
Des âmes libres des combattants

Les voilà nus mais plus légers
Débarrassés de la lourde cape
Qui emprisonne les ardentes envolées
Pour atteindre la vérité qui frappe

Euphrate

Soumis par Hayan Sidaoui le mer 04/12/2019 - 13:15

Large sillon au long cours
Aux remous incertains
Aux berges où l’amour
Inonde les lendemains

Dieux et temples y veillent
Les prières font échos
À la pluie et au soleil
Aux augures des corbeaux

Des rois magnifiques
Et des hommes dociles
Les esprits maléfiques
Craignent leurs faucilles

Berges au blé brillant
Aux semences célestes
Aux graals des innocents
Aux sacrifices funestes

Tempête de nuit

Soumis par Hayan Sidaoui le dim 28/04/2019 - 13:35

Une brève rencontre le temps d'un orage
Nez à nez dans un duel ombrageux
Si près de sa poitrine, de son visage
Les souffles voltigent emmêlés et nuageux

Les regards détonnent, l'éclair dévoilant
La rivière, le sous bois et les collines
Exhibant les berges humides au soupirant
Il pleut, il pleut, chante la bécassine

Puis, les chants se taisent brusquement
Dans un long silence étourdi
Le noir profond revient, enveloppant
Les sensations qui s'évaporent dans la nuit

*publié sur mon compte FB le 27 avril2017

Enfer succulent

Soumis par Hayan Sidaoui le mar 09/04/2019 - 22:44

Délicieuse, le corps ondulant et les bouts durcis
Elle, la louve aux hurlements aigus et stridents
Affamée, sa chair convoitant le met servi
Je m’offre volontiers en tenant mon tri dents

Beau mensonge celui des amants
ils s’aiment peu et désirent beaucoup
Beau mensonge le repas aux piments
je m’offre sans recul moi le fou

Puis elle referme ses paupières fatiguées
je meus vers d’autres horizons
Au réveil elle découvre mes simagrées
Moi le diable à l’enfer succulent

* publié sur mon compte FB le 30 avril 2017

Fin

Soumis par Hayan Sidaoui le sam 06/04/2019 - 22:11

Sous les vifs éclairs qui détonnent
Les torrents de boue implosant leurs bastides
Faisant disparaître leur chère Babylone
Les laissant à leurs interminables pleurs comme Nabonide*

J'ai songé à ces déserts sans souffle
Où le soleil puissant accroche ses proies
Où le ciel hautain devient gouffre
Pour les errants qui n'ont plus de lois

Eau et feu

Soumis par Hayan Sidaoui le sam 16/03/2019 - 23:06

Enflammé est le foyer de cet antre
Dont mes yeux attisent le feu
Plus brûlant que le soleil, diantre
Braise, j’exauce tous tes vœux

Puis l’enfer fatigué s’éteint
Se laisse prendre par le torrent
Né de notre plaisir qui feint
La chaleur éphémère d’un instant

La nuit vient nous couvrir de sa robe
Le clair de lune nous berce languissant
Les rêves jouent jusqu’à l’aube
Où mon cœur te suit impatient

* publié le 7 mai 2018 sur mon compte FB
HS@2010