L'air du temps qui passe serein
Malgré l'âme parfois chahutée
Le repos mérité dilue tout dédain
Ni mélancolie, ni fièvre, ni mélopée
On n'en garde qu'un goût de farce
Telle l'herbe gardant le souvenir d'un vent
Dont le voyage efface les insipides traces
Ni amer, ni sucré, ni humide ou ardent
Vague mais calme devient l'esprit
Tel un papillon oubliant sa fleur
Entre deux, le vol hagard tue l'ennui
En imaginant les prochaines clameurs
L'air du temps endort les perfides craintes
Elles muent telle la peau d'un serpent
L'horizon en devient plus épuré, plus simple
Où les promesses scintillent au firmament
Puis la nuit étend son implacable robe
Qui couvre et berce le sommeil des amants
La lune fredonne ses petites notes à la ronde :
"Dors, demain sera un autre jour fervent"